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Sionisme et anarchie

Les kibboutz relèvent mois du socialisme que de l’anarchie. - Photo DR

Sionisme et anarchie

James Horrox revient sur l’histoire du mouvement des kibboutz qui mit en pratique une conception libertaire de la politique.

Par Laurent Lemire
Créé le 02.02.2018 à 13h23

Nous célébrons cette année le 70e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël. A cette occasion, en faisant un pas de côté par rapport aux ouvrages qui reviennent sur les guerres politiques et militaires qui ont abouti à cette édification, James Horrox nous invite à revenir sur un mouvement que tout le monde connaît, mais dont l’histoire reste assez floue : les kibboutz.

Au début des années 2000 cet éditeur freelance à Los Angeles d’origine britannique a enquêté. Pendant plus de deux ans, il a interrogé les témoins, questionné les chercheurs, il s’est penché sur les textes, bref il a fait œuvre d’historien. Il émerge de ce mouvement une conception de la politique que même Sartre avait considéré qu’elle relevait moins du socialisme que de l’anarchie. C’est en effet plus Kropotkine que Marx qui inspire dès 1910 les premiers kibboutzniks dans la Palestine mandataire.

Peu à peu, cette expérience de vie communautaire qui s’inscrit dans le cadre du sionisme débouche sur l’élaboration d’une pensée libertaire. L’utopie d’une libération sociale des peuples est à l’œuvre à travers ce mode de vie qui voit la réalisation d’un rêve. En 1948, l’absorption des kibboutz par l’Etat provoque des changements majeurs. Pour autant, toutes les leçons sociales de ce mouvement n’ont pas encore été tirées, comme le montre ce livre documenté qui a le mérite de remettre les pendules à l’heure. L. L.

 

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