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Sharebooks, plateforme de vente de livres durable et solidaire

L'équipe de Sharebooks. Au milieu Maxime Raillot, fondateur de l'application - Photo Sharebooks

Sharebooks, plateforme de vente de livres durable et solidaire

Après une campagne de financement participatif, Maxime Raillot et ses sept associés ont lancé Sharebooks, application de vente durable de livres entre particuliers. Forte de son succès local en Normandie, la plateforme aspire à se développer.

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Par Elodie Carreira,
Créé le 10.03.2023 à 13h25

« J’ai compris que quelque chose n’allait pas quand, pendant mes études, j’ai dû acheter sur Amazon un livre à 75€, en provenance du Canada », confie Maxime Raillot, fondateur de l’application. D’autant plus que dans la foulée, il constatait qu'un étudiant de se son école décidait de se séparer dudit livre. Pourquoi acheter un livre neuf venu de loin, alors qu'il pouvait trouver à proximité le même ouvrage d'occasion ? L'idée a germé. Et, en janvier dernier, avec sept associés, le Caennais décide alors de lancer une application de vente de livre qui pallie le manque d’offre près de chez soi, respecte l’environnement et les petits budgets : Sharebooks.

Une démarche écologique et solidaire

La plateforme, bientôt téléchargeable sur téléphone, est à l’image du livre : « un vecteur de rencontres ». Les utilisateurs peuvent vendre et acheter des ouvrages, échangés en mains propres, dans un rayon d'environ 25 kilomètres autour de chez eux. Un échange de bons procédés qui se passe de frais d’envoi et s’inscrit dans une démarche solidaire et durable.

Sharebooks travaille avec la ressourcerie caennaise Respire et La Croix-Rouge, deux établissements qui proposent des produits de seconde main, pour « la digitalisation et la mise en valeur de stock », explique Maxime Raillot. L’application ne prélève que 10% sur chaque livre, ce qui bénéficie aussi bien aux partenaires qu'aux particuliers.

Au service des libraires

Sharebooks est également dotée d’un algorithme de prédiction des tendances du marché du livre. Une fonctionnalité qui, d’après son fondateur, « permet aux libraires de connaître les pics de popularité d’un livre », même quand celui-ci n’est pas une nouveauté. À cause des réseaux sociaux qui mettent en valeur des phénomènes ponctuels, les grandes tendances de fond perdent de leur impact. « Mais quand Netflix sort l’adaptation de A l’ouest rien de nouveau ou que les booktokeurs parlent d’un livre, il y a un regain d’intérêt que les libraires doivent saisir », réagit le startuper. Mise à disposition des libraires, Sharebooks pourrait donc leur permettre « de rameuter du public » mais aussi d’avoir « une vision globale de la demande locale », grâce aux fonctionnalités « Wishlist » et de géolocalisation.

Diversifier l’offre

Communes, écoles, universités sont également dans le viseur de Maxime Raillot, qui aspire à « se développer sur tout le territoire français et au-delà si on se prête à rêver. » En proposant, dès l’année prochaine, une livraison à vélo, Sharebooks souhaite aider les étudiants en manque de bibliothèque. Ils pourraient passer commande et recevoir leurs livres directement sur le campus, ou trouver, dans les étagères universitaires, quelques ouvrages à emprunter (et non à acheter), signalés d’un QR code.

En guise d'opération de communication, Sharebooks a lancé un concours d'écriture auprès des jeunes auteurs francophones sans contrat d’édition. Soumis aux votes du public et d’un jury composé d’influenceurs établis, d’anciens libraires et de partenaires de l’édition, le texte du lauréat sera élu parmi les 5 retenus sur 90 candidats issus de 11 pays différents. Il sera dévoilé le 31 mars prochain à l’auditorium du musée des Beaux-arts de Caen.

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