Le Parti socialiste et le Parti radical de gauche ont demandé hier mardi 10 mai à l'Etat d'intervenir pour éviter la dispersion des manuscrits de Robespierre, qui seront vendus aux enchères mercredi 18 mai.

“Ces documents (discours, fragments, articles, notes, lettres) font partie de notre patrimoine et doivent être rendus accessibles aux historiens, aux chercheurs, aux étudiants et à l'ensemble du public intéressé”, écrivent dans un communiqué Sylvie Robert, secrétaire nationale à la culture au PS, et Karine Gloanec-Maurin, secrétaire nationale adjointe.

Le PS demande au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, “de mettre tout en oeuvre pour que ces archives d'une valeur inestimable pour l'histoire de la Révolution française et de l'action politique de Robespierre puissent être conservées dans nos institutions nationales”. Il soutient aussi l'initiative de la souscription nationale engagée par la Société des études robespierristes.

Pour sa part, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, s'étonne dans un communiqué “du silence du ministre de la Culture. Robespierre a eu un rôle incontournable dans la Révolution et à ce titre appartient au patrimoine national”.

Lundi, le PCF avait jugé “impensable” que des documents de travail de Robespierre puissent quitter la France, exigeant de Frédéric Mitterrand qu'il les fasse conserver dans une institution nationale.