«Ce prix a été créé pour permettre à des jeunes talents en germe d'éclore un jour». Tel est l'objectif du prix Clara selon son fondateur, Gilles Cohen-Solal. Le jeudi 25 octobre à 19 heures, avait lieu la remise de ce prix, à l'Hôtel de Ville de Paris, en présence du ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon.

Ces huit auteurs en devenir, comme les décrit Gilles Cohen-Solal, sont Capucine Dao, Anne-élise Guilbert-Tétart, Alexandre Imbert, Sarah Léon, Fanny Perdereau, Clara Prieur, Pauline Rolland et Enya Van Den Abeele. «La littérature vous fait grandir sûrement, mais elle fait grandir ceux qui vous lisent», a déclaré Vincent Peillon. «Quand on vous lit, on est très loin de ce qu'on appelle la génération Y», a-t-il ajouté, soulignant que cette expression désignant les jeunes d'aujourd'hui, supposés addicts aux nouvelles technologies, ne représentait pas la jeunesse dans son ensemble.

650 participants

Les huit textes sont rassemblés dans un recueil, Nouvelles d'ados, Prix Clara, édité par les éditions Héloïse d'Ormesson et publié le même jour que la cérémonie. Ce prix a été créé en 2006 en mémoire de Clara, décédée à l'âge de 13 ans des suites d'une malformation cardiaque. Les bénéfices de la vente du livre seront versés à l'Association pour la recherche en cardiologie de l'hôpital Necker-Enfants malades (ARCFA).

Le jury, présidé par Erik Orsenna, est composé de Christine Albanel, Camilla Antonini, Gilles Cohen-Solal, François Dufour, Isabelle Lebret, Bernard Lehut, Florence Malraux, Héloïse d'Ormesson, Bernard Spitz et Alexandre Wickham. Ces personnalités du monde de la littérature et de l'édition ont choisi huit nouvelles parmi 650 textes, soit «plus que l'année dernière», a remarqué Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris.

Angoissés quant à leur futur

Pour participer, il faut avoir entre 11 et 17 ans. Les thématiques qui se dégagent des textes sont celles d'adolescents «angoissés quant à leur futur», selon Gilles Cohen-Solal: «globalement, c'est un peu noir, un peu compliqué».

«Il y a beaucoup plus de filles candidates», poursuit-il. L'une d'entre elles, Sarah Léon, 17 ans, lauréate du prix 2012, écrit «depuis toujours» et aimerait en faire son métier. Elle a participé au concours pour deux raisons: «c'est une ouverture formidable sur le monde littéraire, et l'histoire de Clara m'a beaucoup touchée». Alors, ça fait quoi d'être édité quand on a 17 ans? «C'est la concrétisation d'un rêve».