La popularité de Fabcaro monte en flèche tant auprès des amateurs de BD que des lecteurs branchés. Son dernier album, Moins qu’hier (plus que demain), qui a inauguré le 23 mai chez Glénat la collection "Glénaaarg!" issue de la revue Aaarg !, se retrouve en deuxième position des meilleures ventes du rayon bande dessinée une semaine après sa parution. Tiré initialement à 25 000 exemplaires, il vient d’être réimprimé à 20 000. Ce bon démarrage arrive avant même que les articles ne sortent dans la presse, hormis une avant-critique dans Livres Hebdo (1) et un passage chez Augustin Trapenard dans "Boomerang", sur France Inter, le 22 mai. Fabcaro bénéficie d’un très bon bouche-à-oreille suite au succès de Zaï zaï zaï, paru en 2015 chez le petit éditeur 6 Pieds sous terre, auréolé de nombreux prix et vendu à 120 000 exemplaires selon GFK.

Moins qu’hier (plus que demain) est une histoire de couples. Une liste de courses illisible, une tentative pathétique pour draguer, le manque d’attention pour les enfants (au point d’en oublier leurs prénoms), une certaine lâcheté, l’ennui lors d’un rendez-vous: Fabcaro dissèque toutes les maladresses et l’incompréhension entre les hommes et les femmes. Le tout avec beaucoup d’humour et un vrai sens de la chute, en une page de six cases. On rit toujours, parfois même à nos dépens. Claude Combet

(1) Voir LH 1172, du 4.5.2018, p. 49.