Une vie sans peur et sans regret donne des Mémoires sans fard et sans pincettes. L'impertinente Québécoise Denise Bombardier livre à 77 ans ses foisonnants souvenirs de chevalière. La trajectoire de revanche sociale - « Je suis une parvenue au sens propre », écrit-elle en avant-propos -, d'une femme de tête et de caractère animée par « la rage de vivre » dès son enfance montréalaise dans un « Québec pudibond » auprès d'un père, « un terroriste familial » anticlérical dont elle reconnaît avoir hérité son « sens critique », mais portée par l'amour de ses tantes et la relation passionnelle à sa mère à qui elle doit son goût définitif pour le « beau français ».

La vie professionnelle et sentimentale de celle qui fut comédienne dans les années 1950, journaliste, romancière, essayiste, productrice, animatrice à la télévision, chroniqueuse..., est une histoire qui se lit comme un roman et où l'on parcourt cinquante ans de l'histoire politique et intellectuelle du Québec mais aussi de la France, son « pays de cœur ». Quelques règlements de comptes, des professions de foi et des déclarations d'amour et d'amitié, les Mémoires de cette écrivaine engagée sont à l'image de sa personnalité clivante : entiers et combatifs. « J'avoue : la controverse et la polémique m'attirent par conviction et par plaisir. »