Une Atlantide de mots. Philologue passionnée, Florence Teller est envoyée à Tombouctou pour sauvegarder des manuscrits d'une valeur inestimable, menacés par l'avancée des djihadistes. Alors que le Fondo Kati (bibliothèque de manuscrits située à Tombouctou) est pris dans une tempête de sable rendant impossible toute exfiltration, Florence prend le capitaine Julien, agent de la DGSE chargé de sa protection, à témoin de sa découverte : une liasse de documents de tailles et de couleurs diverses. À son récit se mêlent alors les mots du lettré malien Djibril Kati, de l'écrivain toscan Rustichello de Pise, interné dans la même prison génoise que Marco Polo à la fin du xiiie siècle, et de Pythéas de Massalia, l'un des premiers explorateurs des mers du Nord de l'Europe au ive siècle avant J.-C. Convaincue du pouvoir des histoires à « sauver le monde » mais épuisée par l'ampleur d'une tâche qui la dépasse, Florence en vient à douter de sa mission. La perte ne serait-elle pas « l'état normal des choses » ? « Tout finirait par disparaître, jusqu'au sentiment de la perte lui-même, comme les murs de la ville s'effritent sous l'action du vent de sable », songe-t-elle alors que la menace d'un autodafé se rapproche. Après avoir imaginé une romance entre Anna Magnani et Youri Gagarine dans L'effet Magnani (Le Dilettante, 2024), Mikaël Hirsch livre une méditation sur la place de la littérature dans la construction de nos imaginaires individuel et collectif. La corporation des fabulistes embarque le lecteur pour un fabuleux voyage dans le temps, en quête d'une Atlantide qui ne reposerait pas au fond de l'eau mais sur les étagères des bibliothèques.
La corporation des fabulistes
Le Dilettante
Tirage: 2 000 ex.
Prix: 20 € ; 224 p.
ISBN: 9791030801583