Mars versus Vénus, en direct des Grands boulevards

Mars versus Vénus, en direct des Grands boulevards

Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus fait salle comble au petit Gymnase Marie-Bell.

avec vlg Créé le 15.04.2015 à 19h12

Pourquoi un homme n’ose-t-il jamais demander sa route ? Et pourquoi les femmes tiennent les cartes routières à l’envers ? Autant de questions fondamentales de la vie quotidienne d’un couple que s’évertue à expliquer Paul Dewandre, auteur et interprète du spectacle Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus, en représentation au théâtre Marie-Bell.

Paré d’une blouse blanche et d’un pointeur très scolaire, le concepteur de ce one-man show grinçant met en pratique ses connaissances psychologiques de la relation homme/femme à hauteur d’un public non averti. D’après un concept de conférence grand public à l’américaine : tableau noir numérique, mises en situations caricaturales, schémas et mots-clés simplissimes à l’appui (« problème seul » vs « parler problème », « rationnel » vs « émotionnel »), Paul Dewandre résume le hiatus éternel entre homme et femme et en profite pour distiller, parmi nombre de critiques, quelques conseils.

Un chaud-froid à l’américaine

Dans la salle, les réactions fusent. Des éclats de rires s’égaillent à mesure d’exemples concrets, les dents grincent parfois mais des phrases se glissent au creux de l’oreille, et des baisers finissent par se poser dans le coin du cou. Et si le spectacle se trouvait dans la salle surtout ?

Avant de se lancer sur les planches, Paul Dewandre a parcouru la France pendant 10 ans lors de séminaires et conférences sur le même thème. A la suite de l’une d’elle, une journaliste lance l’idée d’une adaptation au théâtre. En juillet 2006, le projet est lancé : Thomas Le Douarec se charge de la mise en scène et accepte le pari de faire de Paul Dewandre un comédien en quelques mois. Les premières représentations sont données en novembre à Bruxelles.

Si l’interprétation reste honorable, on regrette le manque de recherche dans la scénographie et la mise en scène. Le bureau du pseudo-psychologue orné d’un squelette n’a d’autres utilité que celui de planter le décor. Le jeu du comédien ne dévie jamais de sa posture, assez statique. La frontière entre conférence et spectacle se révèle finalement floue. Bouleversé par sa rencontre avec John Gray en 1996, le disciple peine à prendre son envol.

Théâtre : infos, résas

15.04 2015

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