En lançant au printemps sa propre maison, Le Laboratoire existentiel, Anne-Ségolène Estay entend faire sien le mantra de Jules Verne, qui considérait que "l’illustration bonifie le récit". La jeune éditrice, passée chez Michalon avant de rester six ans chez Max Milo, souhaite notamment ouvrir le champ des sciences humaines à l’image afin de défaire l’essai de sa réputation parfois austère. "Chaque ouvrage sera le fruit d’un travail où le texte et l’image (photo, dessins…) communiquent entre eux et se complètent", précise l’éditrice. Au-delà de l’illustration, la maison fonde son socle éditorial sur "des questionnements qui nous concernent tous : que fait-on de nous, de nos expériences, de ce monde dans lequel on vit ?". Pour l’heure, la structure, autodiffusée et distribuée, publiera deux titres par an, un en littérature contemporaine et l’autre en sciences humaines. A paraître le 19 avril, le premier roman de la maison, Les cavaliers passager de Flora Meaudre, avec Vincent Biwer au dessin, se penche avec poésie sur les questions du célibat, de l’amour et du désir.

P. L.