15 NOVEMBRE - ROMAN Ecosse

Robert Louis Stevenson est décidément à la fête. Il y a peu, la collection "Bouquins" de Robert Laffont proposait une belle anthologie de ses oeuvres, Le prisonnier d'Edimbourg et autres récits. A l'intérieur figurait notamment Les gais lurons. Les joyeux compères, le mince volume dont les éditions Vagabonde donnent une nouvelle traduction, a en effet en France eu plusieurs versions et plusieurs titres. Chez Complexe, en 1992, la nouvelle était baptisée Les gais lurons, à l'instar de l'édition "Bouquins". Dans la "Pléiade" en 2005, puis en Folio en 2008, elle est devenue La chaussée des Merry Men.

Manifestement peu satisfait des versions existantes, comme il le laisse entendre dans sa préface, Patrick Reumaux s'est à son tour attelé à la tâche. L'écrivain et traducteur estime que l'oeuvre en question est "moins un récit qu'un rugissement, ou un grondement, une danse, un menuet mortel". Issu d'une "pure lignée des Basses-Terres", ancien étudiant à l'université d'Edimbourg, Charlie s'en retourne sur l'île escarpée d'Aros. Une enclave où s'ébattent des morues, des mouettes et des coqs de bruyère, une zone où la navigation est périlleuse.

C'est là que réside sa cousine Mary, qu'il aime en secret, et son oncle Gordon Darnaway, "petit homme revêche au teint bilieux [...] fruste, froid et sinistre", qui élève des moutons et tire le diable par la queue. Quand il le retrouve, Oncle Gordon manifeste un étrange comportement devant le héros de Stevenson. Le voilà en colère, habité par des sinistres pensées et évoquant "l'horreur de la mer". Qu'est-il naguère advenu dans les parages d'Aros d'un vaisseau, l'Espirito Santo, qui transportait une partie du trésor des Espagnols ? Où a bien pu terminer sa cargaison de lingots, d'onces et de doublons ?

Une visite dans la baie de Sandag et aux Joyeux compères de Stevenson permettra aux curieux lecteurs d'obtenir un éclairage sur la question.

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