Annoncé pour le 16 septembre, Suite(s) impériale(s), le dernier livre de Bret Easton Ellis est déjà en librairie. Il figure même dans le palmarès des meilleures ventes établi par Ipsos pour Livres Hebdo pour la semaine du 23 au 29 août.

Son éditeur Robert Laffont a dû fournir le livre plus tôt... pour répondre aux demandes, suite à une presse aussi précoce que dithyrambique. Dès le 9 août, soit plus d'un mois avant sa parution, Les Inrockuptibles affichait en couverture un portrait de Bret Easton Ellis annonçant une grande interview dans les pages intérieures et qualifiant son livre de «chef d'oeuvre de la rentrée». Télérama, Le Nouvel Observateur, Paris-Match et Le Point ont suivi.

Pour répondre aux nombreuses demandes des libraires, le service commercial de la maison a donc ouvert le réassort et avancé l'office d'une semaine, au 9 septembre au lieu du 16. Les Fnac et les librairies qui avaient commandé six exemplaires et plus (pour des raisons de frais de port) ont été livrées, mais pas les autres, ce qui a provoqué leur colère.

Ces librairies reprochent à l'éditeur d'avoir mis en place un office à deux vitesses favorisant le premier niveau, alors que le contexte économique est particulièrement difficile. Depuis, ceux qui l'ont réclamé ont été servis en urgence avant l'office. «C'est assez révélateur de l'ambiance qui règne : une vraie panique. L'été n'a pas été bon et tout le monde a peur de rater des ventes», commente Sébastien Wespiser de la librairie Longtemps (Paris, 19^e).

La carte et le territoire, le nouveau roman de Michel Houellebecq, est tout aussi attendu. Prévu le 8 septembre, il devait être sur les tables des librairies dès ce vendredi 3 septembre.