Antoine Gallimard, président du SNE, s'est prononcé jeudi, lors du traditionnel point presse à l'ouverture du 32
e Salon du livre de Paris,
«pour un marché légal et attractif» du livre numérique, en rappelant que les éditeurs doivent
«garder la maîtrise de leur prix de vente». Ce marché représente aujourd'hui en France moins de 2% du marché du livre grand public.
Il a également récusé les analyses de ceux qui prétendent que les éditeurs «ont le pied sur la pédale de frein» sur ce dossier, répondant ainsi à une tribune signée le matin même dans Libération par Pierre Lemaitre («Les éditeurs français complices du piratage ?»).
Un Contrat d'édition à l'ère du numérique entre le SNE et le Conseil permanent des écrivains est par ailleurs en passe d'être signé, qui fera évoluer le code de la propriété intellectuelle.
Antoine Gallimard n'a pas manqué de commenter également les résultats du 4e Baromètre de la Scam sur les relations entre auteurs et éditeurs. «Le marché “se best-sellerise” de plus en plus, a-t-il souligné, et on peut craindre une certaine paupérisation des auteurs qui vendaient jusque ici 10 000 exemplaires et qui n'en vendent plus aujourd'hui que 5 000».
Concernant le passage de la TVA sur le livre papier de 5,5 à 7%, le président du SNE a estimé qu'elle reste une TVA «de faveur», à taux réduit.
Du côté des inquiétudes qui subsistent, sont pointés le net recul du marché du livre universitaire (- 15 % entre 2006 et 2010) et le risque de désaffection des jeunes à l'égard du livre papier. A l'intention des 9-10 ans, l'opération «Les Petits Champions de la lecture», à l'initiative du SNE, tentera d'y remédier en organisant dès septembre 2012 des concours de lecture à voix haute pour les élèves de CM2.