Les objectifs d’un tel rassemblement sont multiples. S’il s’agit d’abord de rendre distinctes les voix des femmes écrivaines, l’idée première est bien de renforcer les liens entre celles dont la reconnaissance est affirmée, et celles dont elle reste à assurer. C’est ce qu’espèrent les organisatrices, prévoyant notamment un parrainage entre les auteures confirmées et celles dont la carrière s’entame. "Pour beaucoup de femmes, l’idée de devenir écrivain est encore inconvenante", constate l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani à l’initiative de l’idée.
"Les temps sont durs pour les femmes, notamment dans les pays du sud", poursuit Fawzia Zouari. Le Parlement sera "une arme de construction massive pour briser les silences", déclare Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, défendant la même vision de sororité.
Librairies et médiathèque dans le circuit
Les trois jours de rencontres se dérouleront selon un modèle de réunion parlementaire avec une session d’ouverture au sein du conseil municipal de la mairie d’Orléans le mercredi, suivi d’une journée de réflexion en commissions à la médiathèque et dans les librairies Les Temps modernes et Chantelivre le jeudi. Le vendredi, la session plénière sera l’occasion de rendre les rapports des commissions autour des questions liées à l’éducation, les migrations, la langue française ou encore du corps des femmes.
Le rendez-vous a vocation a se pérenniser dans la ville d’Orléans, et à intervenir possiblement au Maroc ou en Tunisie dans les années à venir, selon les organisatrices.