Disparition

Aziz Chouaki, écrivain et dramaturge franco-algérien, est décédé d’une crise cardiaque, a fait savoir son épouse à l’AFP.
 
Né à Tizi Rached (Algérie), l’auteur était installé en France depuis 1991. Il avait dû quitter son pays natal suite à des menaces de mort provenant d’islamistes, dont il évoquait la percée chaque semaine dans Le Nouvel Hebdo.  
 
Le fondamentalisme islamiste en Algérie et les migrations clandestines ont inspiré l’auteur tout au long de sa carrière, riche d’une quarantaine d’ouvrages. Avec L’étoile d’Alger (Chihab, 2011), Aziz Chouaki a raconté l’histoire de Moussa Massy qui rêvait d’être le "Michael Jackson" de l’Algérie avant de devenir islamiste. Sa pièce Esperanza, présentée à Avignon en 2017, aborde le thème de la migration clandestine.

L’Algérie post-coloniale

L’histoire de l’Algérie a également inspiré les œuvres de l’auteur. Son premier texte, le roman Baya (1991) retrace le monologue d’une femme dans l’Algérie post-coloniale. Bleu autour l'a réédité en 2018 dans la collection "Céladon", avec le sous-titre Rhapsodie algéroise et une préface de l’universitaire Martine Mathieu-Job. Les oranges (Mille et une nuits, 1998) permet de découvrir l’histoire de l’Algérie, de 1830 à la fin des années 1990. Les éditions Théâtrales ont également publié trois pièces de l'auteur dans la collection "Répertoire contemporain" : El Maestro (2001), suivi de Les oranges (2002) et Une virée (2005).
 
L’écrivain venait de suivre "avec enthousiasme" la contestation algérienne et la démission, le 2 avril, d’Abdelaziz Bouteflika.

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