Baptisée « Mad’Lib Academy », l’opération d’échanges entre les équipes SODIS et d'Union Distribution (UD) (groupe Madrigall) et les libraires adhérents du Syndicat de la librairie française (SLF) revient en 2024. L’année passée, celle-ci a permis à une vingtaine de cadres de la distribution, tous métiers confondus, de recevoir dans leurs centres le même nombre de libraires du SLF, et inversement. L’objectif ? Mieux comprendre les rouages de la distribution et de la diffusion et mettre en place, à terme, des solutions efficaces et communes.
« À l’issue des Rencontres nationales de la librairie d’Angers en 2022, nous avons perçu un réel besoin de proximité entre les librairies et la distribution », explique Odile Dallongeville-Suzano, coordinatrice du projet, aux côtés de Dominique Wettstein, directeur général de la distribution Madrigall. « Certains événements passés relèvent d’une grande incompréhension mutuelle des métiers et des contraintes qu’ils peuvent rencontrer. Pourtant, nous travaillons tous pour un objectif commun : celui de passer les ouvrages jusqu’au lecteur », poursuit-elle.
« Un réel besoin de proximité entre diffusion et distribution »
Comme pour l’édition 2023, le programme de cette année consistera à réunir 20 libraires du SLF et 20 cadres de la distribution Madrigall. Sur son site, le SLF a déjà annoncé l’ouverture des candidatures. Les membres de la distribution seront immergés, à partir de janvier, dans une librairie « pour identifier les problématiques et peut-être initier de nouvelles choses », précise Odile Dallongeville-Suzano. En juin, ce sera au tour des libraires d’investir les sites de Sodis à Lagny-sur-Marne ou d’UD à Sermaises. C’est là que les professionnels de la Librairie, issus de tout horizon, seront conviés à effectuer certains ateliers comme la préparation de commandes d’offices et de retours. Et seront confrontés à la massification des commandes, aux délais de traitement et de livraison ou encore aux contraintes logistiques.
« On sait que notre vision de la logistique s’oppose parfois à la contrainte ‘business’ des librairies », rappelle Odile Dallongeville-Suzano. Mais il semblerait que l’opération de l’édition passée ait porté ses fruits. « C’était très riche et ça a été très apprécié des équipes de la distribution comme des libraires. Les uns ont permis de donner davantage de sens à leur travail quotidien, et les autres ont pu comprendre la complexité de certaines tâches », résume la coordinatrice, ajoutant, ravie, que l’ouverture des nouvelles candidatures a déjà vu du monde « se bousculer au portillon ».