La 26e Foire internationale du livre de Nairobi (24 au 28 septembre) a été le théâtre du lancement de la 1re édition du prix de l’édition jeunesse africaine (lire ci-après), portée par la plateforme de contenus numériques éducatifs eKitabu, présente au Kenya, Malawi et Rwanda.
11 titres acquis en coédition
Le prix s'inscrit dans la stratégie de développement d'eKitabu, fondée en 2012 et qui ambitionne de créer des passerelles entre les communautés éditrices francophone et anglophone du continent. Lors du dernier Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique (FEJA) en mars 2025 à Lomé, au Togo, l’éditeur a acquis les droits en coédition de 11 titres francophones provenant de trois pays différents : île Maurice, Madagascar et Cameroun. Ces titres ont été édités en français au Kenya, une grande première. Ils seront également disponibles au Rwanda où ils seront présentés en exclusivité au Umurage Festival qui démarre ce mercredi 1er octobre à Kigali.
Les lauréats du premier prix de l’édition jeunesse en Afrique
C’est aussi à Lomé que l’initiative du prix a été lancée, quelques mois après l’arrêt du prix Orange du livre en Afrique dès la 5e édition. « C’est hautement symbolique, confie à Livres Hebdo Agnès Debiage, consultante pour le FEJA et présente à Nairobi. Circulation, francophonie, éducation, connexion des zones linguistiques, dynamique de réseau panafricain… Tout est au rendez-vous ».
« Nous ouvrons de nouvelles opportunités »
De son côté, eKitabu souhaite s’inscrire comme vecteur entre l’Afrique francophone et anglophone. « En mettant en lumière les livres pour enfants en français et en établissant des ponts entre l'édition francophone et anglophone, nous ouvrons de nouvelles opportunités pour que la littérature africaine prospère, circule et inspire les lecteurs à travers le continent et au-delà », a déclaré le P.-D.G. de la plateforme Will Clurman.

Le forum de Lomé avait révélé l'urgence de diversifier l'offre de livres de qualité pour les jeunes lecteurs africains et de créer des passerelles entre les communautés linguistiques, dans un contexte où seulement moins d'une douzaine d'agences littéraires africaines se spécialisent dans les livres jeunesse, selon une étude de Global Book Alliance datant de 2024.