Né à Besançon en 1920, le poète Georges Jean est décédé lundi 19 décembre. Après des études de lettres et de philosophie, il devient instituteur puis professeur à l'école normale du Mans, à l'université du Maine (en linguistique, poétique et sémiologie). Il a aussi dirigé le Centre international poésie-enfance et fait partie de la commission ministérielle d'aide à la création théâtrale.

Une bonne partie de ses recueils de poèmes, essais sur le roman, la poésie et le théâtre a fait date dans le milieu de l'enseignement et de l'éducation. Citons notamment Pour une pédagogie de l'imaginaire (Casterman), Dictionnaire des poètes et de la poésie (Folio junior), Le livre de tous les pays (Gallimard jeunesse), Le plaisir des mots : dictionnaire poétique illustré (Gallimard jeunesse), Le premier livre d'or des poètes : comment éveiller les petits enfants à la poésie et Mon livre d'or des poètes : l'enfant et la poésie (Seghers), pour la plupart épuisés.

Ces anthologies poétiques ont fait de lui un “chef de file de la poésie enfantine française actuelle”, écrit Nic Diament dans son Dictionnaire des écrivains français pour la jeunesse 1914-1991 (L'Ecole des loisirs).

Sont parus récemment Mélanges Georges Jean : actes du colloque, Le Mans 16 et 17 mai 2008, suivi de Parcours : inédit (Cénomane), L'arbre à mots, hommage à Georges Jean illustré par Marie-Thérèse Mekhali et Daniel Moreau, préfacé par Michèle Lévy (Donner à voir), A mots gourmands : florilège, en forme de livre accordéon, qui rassemble une sélection de poèmes du poète et essayiste à l'occasion de son 90e anniversaire (Donner à voir), et le recueil poétique dédié à sa femme Des mots pour elle en 2010 (Le Cherche-Midi).

Un dernier hommage sera rendu à Georges Jean le jeudi 22 décembre à 10h30 en la salle du Jardin des Plantes au Mans avant son inhumation au cimetière Sainte-Croix, indiquait l'édition du journal Le Monde en date du 21 décembre.