Les éditions du Manuscrit ont annoncé avoir signé un contrat de diffusion-distribution avec Hachette, qui prendra effet à partir du 15 octobre. L’accord concerne les ouvrages imprimés mais non leur version numérique proposée à moitié prix et que Le Manuscrit continue à gérer directement. L’entreprise fondée en 2001 par Nicolas Philippe affiche ainsi sa volonté de passer à une forme d’édition et de commercialisation plus classique. « Depuis deux ans, nous avons amorcé un changement et clarifié nos positions », affirme Martine Lemalet. La DG, qui récuse le rapprochement avec l’édition à compte d’auteur ou avec l’autoédition, reconnaît toutefois «un flou au départ. Mais nous n’avons jamais fait payer quoi que ce soit à un auteur, ni obligé à acheter des ouvrages. »

Spécialiste de la publication tous azimuts via son site Manuscrit.com, Le Manuscrit a longtemps misé sur la production de masse (plus d’un millier de titres par an) et automatisée, en version électronique et imprimée à la demande. Aujourd’hui, la production annuelle a été ramenée à 200 titres, romans, essais, témoignages et livres de « savoirs » en partenariat avec des institutions. « Au départ, les achats venaient de personnes individuelles. Puis il y a eu un basculement vers des commandes de libraires. Nous avons étoffé nos liens avec eux, et le contrat avec Hachette va permettre de fluidifier nos relations », assure Martine Lemalet. C. A.