Le film a été présenté au Festival de Sundance, où il a remporté un prix, et à celui de Berlin cet hiver.
Le garçon qui dompta le vent est paru une première fois en France, en 2010, avec une traduction d’Alice Delarbre, aux Presses de la cité. Le témoignage autobiographique de William Kamkwamba était alors préfacé par Yann Arthus-Bertrand. Cette version est indisponible aujourd’hui mais Globe l’a rééditée, sous un autre titre (Une éolienne en Afrique) et sans la préface, en 2013.
L’histoire se déroule au Malawi, au début des années 2000, pays où une minorité a accès à l’électricité et où les agriculteurs subissent les aléas de la nature, qui peut conduire des villages entiers à la famine. La famille de William Kambwanka est de celle-ci. Il est contraint d’abandonner ses études, en période de sécheresse, pour aider son père. Malin et bricoleur, il s’aide des ouvrages dans la bibliothèque de son école pour construire une éolienne de fortune qui permettrait d’alimenter en électricité une pompe à eau salvatrice pour les cultures.
Le livre et le film sont un vibrant hommage à l’écologie et aux énergies vertes, en plus d’être un portrait de populations subissant le réchauffement climatique ou les fluctuations du prix des produits agricoles.
Chiwetel Ejiofor s’inspire de faits réels pour filmer un mélodrame bienveillant et grand public, uniquement visible sur Netflix. Suite à sa réussite, William Kamkwamba, qui a aujourd’hui 31 ans, a été repéré par des médias locaux puis invité dans une conférence TED en Tanzanie comme invité. Finalement, il est parvenu à faire des études, grâce à des bourses et à être diplômé aux Etats-Unis. En 2013, Time l’a cité parmi les 30 personnes de moins de 30 ans qui changent le monde.
Lorsque le livre est paru aux Etats-Unis, le vice-président Al Gore, prix Nobel de la paix en 2007 et ardent défenseur de l’environnement, a expliqué : "Les réalisations de William Kamkwamba dans le domaine de l’énergie éolienne devraient servir de modèle, démontrant ce que peut faire une personne, dotée d’une idée inspirée, pour faire face à la crise à laquelle nous sommes confrontés. Son livre raconte une histoire émouvante et passionnante."
Au cinéma, le père est interprété par Chiwetel Ejiofor, la mère par l’actrice française Aïssa Maïga et leur fils par Maxwell Simba.