"Si la qualité des motivations de Claude Lanzmann ne doit pas faire de doute, celle de ses informations semble plus incertaine. Le ministère de l'Education nationale affirme tout ignorer de l'existence de la circulaire incriminée par le créateur de Shoah. Nous aussi. Ceci devrait clore le débat : nos auteurs, sur ce sujet comme sur les autres, ont travaillé librement, hors de toute sujétion à quelque idéologie que ce soit, dans le respect des programmes et en s'appuyant sur leur expérience de professeurs formés à l'enseignement de l'Histoire. Si cette mise au point ne suffisait pas, rappelons que notre manuel (comme celui de tous nos concurrents), et contrairement à ce qu'affirme Claude Lanzmann, use (en bonne place et à plusieurs reprises) du mot "Shoah". Je dois avouer, dans ces conditions, avoir un peu de mal à comprendre cette polémique, si ce n'est qu'elle relève de la vigilance traditionnelle (et légitime) que le corps social et ses meilleurs représentants porte aux ouvrages qui seront, dès la semaine prochaine, placés dans les mains de leurs enfants."Guillaume Dervieux, président de Magnard-Vuibert

Le terme est utilisé et même défini

"Le manuel pour les classes de 1res de Hachette Education Istra sous la direction de Pascal Zachary consacre pas moins de 16 pages au génocide des juifs et des Tsiganes. Par ailleurs, le terme "Shoah" y est défini page 101. Quant au manuel Hachette Education pour les classes de 1res sous la direction de Jean-Michel Lambin, il définit également le terme "Shoah" page 104."Odile Mardon-Kessel, directrice du secondaire chez Hachette Education

Une polémique qui n'a aucun sens

"A notre connaissance, aucune circulaire n'a été émise concernant une quelconque interdiction d'utiliser le terme "Shoah". Le programme, effectivement, ne mentionne pas le terme de "Shoah", mais son objectif est de fixer les thèmes à traiter, sans faire le catalogue de tous les termes à utiliser. En revanche, les auteurs de la plupart des manuels, dont ceux de Nathan, abordent largement le sujet, emploient le terme et le définissent. Nous allons même jusqu'à recommander aux élèves de voir le film de Claude Lanzmann. Cette polémique n'a, à mes yeux, aucun sens."Françoise Fougeron, directrice générale de Nathan Education