Après treize ans passés chez Harmonia Mundi, L'Atalante a confié en juillet la diffusion de son catalogue au CDE. Avec ce changement de diffuseur, la maison d'édition nantaise n'envisage pas de changements radicaux et "vise la continuité", explique Mireille Rivalland, sa directrice, qui souhaite maintenir son rythme de publication (35 titres par an) et renforcer la présence de la production dans les hypermarchés. L'éditrice désire également concentrer les efforts sur le chantier du numérique et s'ouvrir aux nouvelles technologies en proposant peut-être ses titres en bi-format. "Nous avons mis longtemps avant de nous lancer pour de bon car nous voulions faire ça bien, penser les avenants aux contrats d'auteurs, recaler les rémunérations, etc.", détaille Mireille Rivalland.

Depuis sa création en 1988, L'Atalante, qui compte aujourd'hui 500 titres à son catalogue, a développé une activité d'édition généraliste avec une véritable politique d'auteurs. Mais la maison s'est réellement fait un nom dans la littérature de genre grâce au succès de la collection "La dentelle du cygne" consacrée aux mondes de l'imaginaire qui a fait d'elle une référence en matière de science-fiction et héberge des auteurs comme Terry Pratchett, David Veber ou Javier Negrete. Une étiquette qu'elle aimerait consolider en 2012 avec un renforcement du travail sur les auteurs francophones comme Vincent Gessler, vainqueur du prix des Utopiales 2010, dont le prochain titre, Mimosa, paraîtra en février). Cependant, si la science-fiction reste l'un des piliers de L'Atalante, la maison, qui est également propriétaire d'une librairie du même nom spécialisée dans le polar et le cinéma, installée au coeur de Nantes, a de beaux projets pour le reste de sa production. En 2012, elle centrera son attention sur la promotion du polar en vue "de reprendre petit à petit pied dans le genre", ainsi que sur la littérature générale et les sciences humaines "avec, pourquoi pas, la déclinaison d'une collection poche ou semi-poche".