A un mois de la sortie du dernier volume d’Harry Potter, diffuseurs, médias et lecteurs sont en émoi. En Grande Bretagne, les libraires se rebellent contre la guerre des prix. A moins de 9 £ sur Internet, le best-seller ne peut pas être rentabilisé. D’ailleurs Amazon a avoué qu’il ne gagnerait pas d’argent sur le million d’exemplaires précommandés. Plusieurs libraires indépendants jugent ne pas pouvoir lutter contre ceux qui vendent le livre au rabais - les marchands en ligne et les grandes chaînes - quand eux affichent un tarif près de deux fois supérieur. « Ce n’est plus un livre, c’est un outil marketing » affirme Sydney Davies, responsable du commerce et de l’industrie à la Booksellers Association.
Un outil dont toute la mécanique repose sur un plan média calculé au jour près. BBC 1 s’est octroyé l’exclusivité de l’auteure J.K. Rowling, qui sera interviewée dans deux émissions (Friday Night with Jonathan Ross et Blue Peter). Rowling a prévu aussi une tournée américaine en octobre, la première en huit ans, destinée aux étudiants
Cependant toute cette planification est à la merci de la moindre fuite. Selon Reuters, un pirate informatique a annoncé sur Internet qu’il avait obtenu une version du Tome 7 en pénétrant dans le serveur informatique de Bloomsbury, l’éditeur de la saga.
Il reste trente jours avant que le magicien ne révèle ses derniers secrets.