Le tribunal de grande instance de Paris doit examiner jeudi 13 novembre en référé la plainte de deux des enfants de Jacques Mesrine, déposée à l'encontre de M^e Martine Malinbaum, avocate de “l'ennemi public n°1” abattu par la police en 1978, qui a publié trente lettres de son client dans Mesrine intime, ainsi que les éditions du Rocher, qui ont publié le livre le 23 octobre.

M^e Jean-Louis Pelletier, avocat de Sabrina et Boris Mesrine, qui fut aussi celui de leur père avant d'être remplacé par Martine Malinbaum, demande l'interdiction de l'ouvrage en raison de l'atteinte au droit moral et patrimonial des descendants de Jacques Mesrine. Il avance aussi une violation du secret professionnel.

M^e Emmanuel Pierrat, avocat de sa consoeur, souligne que les lettres publiées ne concernent en rien les affaires pour lesquels Jacques Mesrine était poursuivi, mais uniquement celles où il déclare ses sentiments à Martine Malinbaum, alors âgée de 26 ans. L'avocate affirme qu'elle n'y avait jamais répondu.

D'autre part, les enfants de Jacques Mesrine ne sont pas ses héritiers dans la mesure où ils ont renoncé à la succcession de leur père, couvert des dettes entraînées par ses multiples condamnations, même s'il reste à déterminer s'ils seraient les ayants droits moraux de leur père.

Bruno Mesrine, le fils aîné de Jacques Mesrine, ne s'est pas associé à cette procédure et conserve M^e Malinbaum comme avocate.

Celle-ci avait continué à représenter la famille après la mort de son client et a notamment négocié les droits de l'adaptation au cinéma de la vie du gangster, tout juste sortie sur les écrans avec Vincent Cassel dans le rôle principal.