"Les visiteurs du lundi se sont reportés sur le jeudi et le vendredi, note Grégory Laurent, commissaire général de l’événement. Et le week-end, la fréquentation a été excellente." Outre les conditions climatiques favorables, ensoleillées mais glaciales, il estime que les événements organisés hors-les-murs, ont amené des visiteurs, comme cette chasse aux livres qui permettait aux heureux gagnants de venir faire dédicacer à la foire les ouvrages trouvés dans les rues de la ville.
Nouveaux publics et nouveaux espaces
S’efforçant de démocratiser toujours plus l’accès à la culture, l’équipe organisatrice est aussi allée chercher de nouveaux publics tant auprès des scolaires que des personnes en voie d’alphabétisation. Et elle s’est donné les moyens d’accueillir des personnes âgées ou à mobilité réduite.
Misant sur le bien-être des visiteurs et des exposants, la Foire proposait des espaces de pause conviviaux dont le Bar caché, un restaurant gourmand, et, pour la première fois, un coin sieste avec des hamacs pour se ressourcer.
Accentuant sa dimension internationale, la manifestation a aussi accueilli pour la première un pavillon des Lettres d’Afrique, Antilles et Pacifique, animé de conférences et d’ateliers.
Des ventes en hausse
Résultat, du côté des exposants, qui étaient au nombre de 237, les premiers bilans de vente sont très positifs. "C’est une édition fantastique, lance Patrick Moller, P-DG de Dilibel (filiale de diffusion distribution d’Hachette). Nos ventes ont grimpé de 9% avec de très belles performances en jeunesse et en littérature."
Sur le stand de la chaîne Club, Isabelle Plumier, responsable du réseau de ventes, est aussi plus que satisfaite. "Le vendredi soir nous avions déjà absorbé la perte du lundi. Et le week-end a été très bon. Du coup nos ventes affichent des progressions à deux chiffres."
Alors que la prochaine édition se tiendra du 14 au 17 février 2019 et mettra à l’honneur les Flandres, certaines interrogations se posent à moyen terme sur le maintien de la présence des deux grands exposants Dilibel et Interforum, filiales des groupes français Hachette et Editis. Ces deux groupes de diffusion-distribution vont être confrontés à la disparition d’une source importante de leurs revenus avec la fin de la tabelle programmée entre 2019 et 2021 et des incertitudes pèsent sur le maintien de leur présence en Belgique.
Conscient de l’enjeu, Grégory Laurent pointe la responsabilité qu’ont ces distributeurs sur la Foire mais travaille à la construction d’un modèle de manifestation capable de résister quelles que soient les évolutions.