L'écrivain
Kamel Daoud a réclamé au président algérien Abdelmadjid Tebboune la libération des détenus d'opinion dans une
lettre ouverte publiée par le quotidien
Liberté, le jeudi 22 octobre. "
Monsieur le Président, je vous demande de gracier, à l’occasion du 1er novembre, Yacine Mebarki, Khaled Drareni, Rachid Nekkaz et d’autres encore: citoyens, étudiants, militants…", écrit l'auteur franco-algérien . Le 1er novembre, date anniversaire du début de la Guerre d'indépendance (1954-1962), est traditionnellement l'occasion d'une grâce présidentielle.
Le militant Yacine Mebarki, le journaliste Khaled Drareni et l'opposant Rachid Nekkaz font partie des 90 prisonniers d'opinion derrière les barreaux, selon le Comité national pour la libération des détenus. "
Non parce que je pense qu’ils ont droit à une immunité mais parce que je crois que vous avez le droit --peut-être même le devoir-- de vous consacrer à apaiser ce pays, à guérir l’image qu’il se fait de lui-même et à éviter à notre pays des combats inutiles et des victoires illusoires", argumente Kamel Daoud. Le ministre de la Communication Ammar Belhimer estime pour sa part "
qu'il n’y a pas de détenus d’opinion en Algérie".
L'écrivain, prix Goncourt du premier Roman en 2015 pour
Mersault contre-enquête (Actes Sud), avait été critiqué pour un article publié dans le journal
Le Point. Publié en janvier 2020, le chroniqueur titrait son article ainsi : "
Algérie, la révolution perdue". Pour répondre aux aspirations du Hirak (mouvement de contestation populaire), le président algérien soumettra à référendum une révision constitutionnelle censée fonder une "Algérie nouvelle" le 1er novembre.