Désormais considéré comme un classique de la littérature française, Les choses, paru en 1965 chez Julliard dans la collection “Les lettres nouvelles” de Maurice Nadeau et lauréat du prix Renaudot, sous-titré Une histoire des années 60, est à la fois une critique de la société de consommation et de la machine publicitaire. Il met en scène un couple de trentenaires, dont la quête du bonheur passe par les objets qu'ils rêvent d'acquérir... un sujet qui se prête bien à une adaptation animée.
Jeux typographiques, silhouettes stylisées, cascades de meubles et papiers peints de l'époque, “effet vitrine” séparant le texte de l'image, pages de textes déformées pour représenter un paysage vallonné... le style très littéraire et épuré des animations (une toute les trois pages) et l'esthétique des illustrations de l'Apprimerie, qui a déjà réalisé une application du Voyage au centre de la terre, de Jules Verne, sert particulièrement bien le texte “tout en soulignant sa modernité”, fait valoir l'éditeur.
Les choses sont disponibles au format ePub3, lisible sur les ordinateurs, iPad, iPhone et iPod. Il bénéficie d'un prix de lancement de 7,99 euros jusqu'au 20 décembre, puis sera vendu 9,99 euros.
Commercialisé dans les librairies indépendantes par la librairie ePagine et sur l'iBookStore d'Apple, le titre sera, à terme, disponible dans toutes les librairies numériques et consultable sur les bornes des points de vente équipés. Mais Arié Sbéro, directeur commercial de Julliard-Laffont, voudrait également commercialiser l'objet, sur une clé USB, dans les librairies traditionnelles.
“C'est un objet qui sert le texte, mais que je n'aurais jamais pu faire en papier” a commenté Bernard Barrault, co-directeur de Julliard avec Betty Mialey, lors de la conférence de presse de lancement.