Venue parce qu'elle se "retrouve à 3000% dans le thème central des RNL" —qui est "engagé et sous tension, le libraire en équilibre" et qui fera l'objet de la dernière table ronde de la journée de lundi —, Amandine Barascut a ainsi eu ce matin "une énorme surprise". La créatrice de la librairie Les Oiseaux Livres à Saint-Yrieix-La-Perche (Limousin) ne s'attendait pas à trouver autant de ressources dans l'étude menée par l'Obsoco.
Pratiquement tous les éléments dégagés par l'étude ont inspiré à la jeune libraire des pistes de réflexion: fidélité, engagement militant des clients, qui affichent leur volonté de soutenir la librairie indépendante ou encore valeurs et éléments différenciants associés à la librairie relevant essentiellement du champ de l'humain et de l'expérience. Amandine Barascut en a tiré le prochain thème de sa newsletter, qui portera sur la fidélité de ses clients, avec la volonté de les interpeller sur leurs propres pratiques et leur fréquentation des Oiseaux livres. Amandine Barascut tient également le futur slogan affiché sur son tote bag, qui devrait ressemble à "Moi fidèle ? Jamais, sauf à ma librairie".
Rendez-vous "fondamental"
Pour Véronique Mazoyer, qui dirige Expressions à Châteauneuf-de-Grasse et qui se rend pour la première fois aux RNL, ce rendez-vous se révèle "fondamental. C’est un vrai plaisir de se sentir membre d’une profession qui fait preuve d’une telle mobilisation et dont les problématiques restent similaires malgré les variations de taille, de situations et de spécialités", assure la libraire. Elle apprécie également cette alternance de séances plénières, "très informatives", et d’ateliers, "qui permettent un premier niveau d’approfondissement et de dégager des psites de travail."
Aussi enthousiaste, Gwénaëlle Bel, créatrice de la Forge à Marcq-en-Barœul (Nord), a trouvé cette première journée "magnifique. Ces RNL sont hyper enrichissantes et font naître de belles idées. Elles nous poussent aussi à sortir de notre zone de confort tout en se déroulant dans une bienveillance générale." Malgré une certaine "culpabilité" ressentie lors de l’atelier consacré à Instagram, parce qu’elle s’est rendue compte qu’elle n’utilisait pas suffisamment les réseaux sociaux, elle a ainsi retenu l’invitation à "être les premiers libraires sur Snpachat".
Mais, dans l’ensemble, Gwénaëlle Bel retient aussi "l’agréable absence de langue de bois. Les choses sont dites sans angélisme mais sans dramatisation, les problèmes sont évoqués mais vus plutôt comme des problématiques et des solutions émergent." Seul regret, l’absence d’Hachette, parce que "il n’y a qu’en discutant qu’on peut résoudre les choses", estime la libraire.