Le nouveau secrétaire d'Etat au Développement et à la Francophonie avait annoncé son intention d'attaquer l'ouvrage dès sa parution, le 20 octobre, en même temps que la sénatrice centriste Nathalie Goulet, la députée européenne Les Républicains Rachida Dati et le député socialiste Nicolas Bays, également cités dans le livre. La plainte de Jean-Marie Le Guen a été enregistrée le 27 octobre auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris, rapporte l'AFP ce jeudi 8 décembre. Selon Le Point, Nathalie Goulet a déjà déposé plainte, tandis que Rachida Dati a fait savoir par son avocat qu'elle avait fait le même choix.
Dans Nos très chers émirs, Christian Chesnot et Georges Malbrunot racontent comment l'argent a "pourri" la relation avec les monarchies du Golfe et en particulier comment l'ambassade du Qatar à Paris était sollicitée par des politiques. Selon le livre, Jean-Marie Le Guen "voulait imposer une agence de communication pour gérer des déclarations d'hommes politiques, pour contrôler un peu les déclarations au Parlement qui seraient critiques vis-à-vis du Qatar", détaille Le Point.
Dans un entretien accordé au site de l'hebdomadaire le 6 décembre, Georges Malbrunot s'indignait de la nomination de Jean-Marie Le Guen, jusque-là secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, au secrétariat d'Etat au Développement et à la Francophonie. "Derrière le "Développement" se cachent des relations parfois troubles avec un certain nombre de pays d'Afrique notamment, ainsi que du Moyen-Orient. Jean-Marie Le Guen pourra donc continuer (...) d'exploiter ses connaissances, quand il ne s'agit pas comme dans le cas du Qatar d'un véritable trafic d'influence", explique le journaliste.