Le livre en 2030

Hélène Fischbach : « Dans cinq ans, j’aimerais que le polar n’ait plus besoin d’être défendu »

Hélène Fischbach, directrice du festival Quais du Polar, à Lyon - Photo Olivier Dion

Hélène Fischbach : « Dans cinq ans, j’aimerais que le polar n’ait plus besoin d’être défendu »

LH Le Magazine a cinq ans, en septembre. L'occasion pour la rédaction de Livres Hebdo d'interroger un large panel d'acteurs du monde du livre et de leur demander comment ils l'imaginent dans cinq ans. Aujourd'hui, Hélène Fischbach, directrice du festival Quais du Polar à Lyon.

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Par Apollonia Elia
Créé le 16.09.2025 à 09h53

Alors que Livres Hebdo célèbre en septembre les cinq ans de sa nouvelle formule, la rédaction a interrogé plusieurs acteurs du monde du livre pour leur demander où ils se voyaient dans cinq ans. À en croire quelques-unes des personnes interrogées, nous voilà à l’aube d’un grand basculement.

Accélération de l’histoire ? Il y a cinq ans nous aurions peut-être demandé à ces professionnels comment ils s’imaginaient dans vingt. Toujours est-il que ces quelques réponses apporteront des esquisses de solution et des raisons d’espérer, au moins autant que de s’inquiéter. Aujourd’hui, retour vers 2030 avec Hélène Fischbach, directrice du festival Quais du Polar à Lyon :

« Dans cinq ans, j’aimerais pouvoir continuer à faire ce que je fais aujourd’hui »

« Dans cinq ans, j’aimerais pouvoir continuer à faire ce que je fais aujourd’hui, d’une façon ou d’une autre : rassembler autour des livres, faire entendre des voix, créer du lien entre lecteurs et auteurs. J’aimerais aussi que le polar n’ait plus besoin d’être défendu, qu’il soit pleinement reconnu pour ce qu’il est : un genre littéraire majeur, capable de raconter le monde.

« Il devient difficile, voire impossible, de se projeter sereinement sur cinq ans »

Mais je m’inquiète surtout. Les moyens consacrés aux manifestations littéraires diminuent, la culture est de plus en plus reléguée au second plan et fait parfois l’objet de critiques qui en questionnent la place ou la légitimité. Dans ces conditions, il devient difficile, voire impossible, de se projeter sereinement sur cinq ans en espérant faire toujours plus avec toujours moins. Pour que cela reste possible, il faudra collectivement réaffirmer que ces espaces de partage et de réflexion sont essentiels et qu’ils méritent un soutien à la hauteur de ce qu’ils apportent. »

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