Auteur de fantasy publié Au Diable Vauvert, chez J’ai Lu et Pygmalion, il s’indigne des évolutions à venir du régime social des écrivains : « on nous invente, sans concertation aucune avec les organismes intéressés, une caisse de retraite censée remplacer l’Agessa, qu’il va falloir remplir en versant l’équivalent d’un salaire qu’aucun auteur ne touche, vu que nous ne sommes pas des salariés. A la différence de tous ceux que notre travail fait vivre dans la grande chaîne du livre, soit environ 80000 personnes ».
Il déplore la surproduction, l’absence d’implication des éditeurs sur la plupart des titres publiés qui ne sont que des faire-valoir à côté des « locomotives » qui font vivre les maisons, et évoque son expérience de l’édition participative. « Cette prise de conscience tardive m’a donné envie de fureter ailleurs », pour relancer une saga qu’il n’avait pas réussi à faire éditer. « Epaulé par une petite équipe d’artistes, j’ai lancé une première campagne sur Ulule pour financer le premier tome, enrichi d’illustrations et d’un album de musiques originales. Bingo ! Fin octobre, le dernier opus de la saga a trouvé ses lecteurs-financeurs », se félicite-t-il, tout en reconnaissant que cette réussite était « chronophage et épuisante ».
Adhérent de la Ligue des auteurs professionnels créée en septembre, Guilhem Méric espère que l’organisation permettra à l’auteur de se retrouver « enfin là où il aurait toujours dû être : au cœur de la chaîne du livre ». Mais « en attendant, le combat continue. Parce qu’en ces temps de rébellion, de soulèvement contre les injustices sociales et fiscales, nous avons tous attrapé la jaunisse » conclut-il.