Interrogée par le journaliste Augustin Trapenard sur le mouvement #PayeTonAuteur qui agrège les récentes revendications sociales et salariales des auteurs, Héloïse d’Ormesson disait "ne pas comprendre" ce phénomène. Elle rajoutait : "les éditeurs et les auteurs, c’est le même combat, ils s’enrhument, on éternue. […] Nos intérêts se rejoignent". Dans un dessin satirique de Joann Sfar illustrant le communiqué de la Ligue, un auteur enrhumé commente : "peut-on lui demander d’éternuer moins ?".
“Les revenus se dégradent […]”
Créée en septembre 2018 "face à l’urgence sociale que traverse la profession des auteurs du livre", la Ligue veut rappeler que "selon les enquêtes, entre 41% et 53% des auteurs professionnels vivent avec moins que le SMIC, les revenus se dégradent [et] les perspectives d’avenir sont moindres en particulier pour les jeunes et les femmes. […] Il est vital que la chaîne du livre comme les pouvoirs publics se penchent sur des solutions pour préserver un métier qui est à la base du rayonnement et du dynamisme culturel français."
A l’antenne de France Inter, Héloïse d’Ormesson avait de son côté tenu à souligner la "précarisation" des éditeurs, notamment des maisons indépendantes. "Le problème dans l’édition, c’est qu’il y a de moins en moins de livres qui se vendent et de plus en plus de livres qui ne se vendent pas. Les pourcentages [de rémunération de l'auteur] n’ont pas bougé, on vend simplement moins. Chez nous, nos tirages ont été réduits de moitié et on vend à perte sur 80% de nos sorties."