A Chalon-sur-Saône, le tribunal de commerce a considéré que la situation comptable du magasin lui permettait d'obtenir un sursis afin de trouver un repreneur et a accordé une mise en liquidation avec poursuite d’activité. Gibert Joseph dispose donc d'un mois pour trouver un éventuel acheteur, le dépôt des offres se clôturant le 22 juin.
Le magasin, qui n’avait pas levé le rideau le 11 mai, devrait donc rouvrir ses portes d’ici la fin de la semaine prochaine, "le temps de le mettre en conformité sanitaire", précise à Livres Hebdo Marc Bittoré, président de Gibert Joseph Paris.
La librairie d'Aubergenville (Yvelynes) n'a pas eu la même chance. Tenant compte de l'importante perte de chiffre d'affaires et d'une situation financière et comptable très fragilisée, le tribunal de commerce a placé le magasin en liquidation immédiate. La cessation d'activité est actée et la quinzaine de salariés se retrouve au chômage.
Troisième audience prévue le 2 juin
Egalement sous le coup d'une demande de liquidation judiciaire, le sort de la librairie de Clermont-Ferrand sera connu mardi 2 juin, l'audience prévue aujourd'hui ayant été repoussée. La menace de fermeture de Gibert Joseph a suscité une telle émotion en Auvergne qu'une pétition en ligne a été lancée pour aider un des libraires à retrouver un emploi.
Restée muette depuis l’annonce des procédures judiciaires par le syndicat CGT, la direction de l'enseigne assure dans un communiqué publié le 28 mai "qu’elle a tout mis en œuvre ces dernières années afin de [..] maintenir en activité" ses trois enseignes.
Elle affiche également sa volonté "d’affronter l’actuelle période difficile en se concentrant sur les facteurs clés de succès de l’enseigne, le conseil associé à une offre très large d’ouvrages (neufs et occasion) – tout en continuant le développement d’outils et de service d’aide à la vente en magasins physiques : commande express, click & collect 2h, dépôt colis et application de vente mobile".