« Nous avons un an, 2020 année de la BD, pour nous faire entendre et que cette année soit avant tout celle des auteurs, poursuit Christelle Pécout, président du Snac-BD. Si rien ne se passe, si rien n’avance, alors nous sommes prêts à boycotter le Festival d’Angoulême 2021. » Au menu des revendications : le statut d’auteur, la protection sociale, les relations avec l’Ursaaf, la question de la retraite, et surtout l’épineuse relation auteurs-éditeurs…
250 à 300 personnes
Le rassemblement grossit lentement sur la rue piétonne, mais ne bloque pas le passage des festivaliers. Pas de cortège mouvant, juste quelques chants et panneaux, un dispositif policier quasi invisible. Pas de gilets jaunes non plus, ni d’enseignants de la FSU qui étaient censés grossir les rangs. La manifestation, qui réunit au maximum 250 à 300 personnes, dont de nombreux visages connus de la profession (Christophe Arleston, Jean-Christophe Menu, Gwen de Bonneval, Boulet…), et aussi beaucoup de très jeunes auteurs, n’est pas aussi impressionnant que celui de 2015.
Mais les visages sont fermés, les regards décidés, pas rassurés par les rendez-vous de la veille avec le ministre de la Culture, Franck Riester, et le président de la République, Emmanuel Macron. « L’écoute nous a semblé plus attentive qu’à l’accoutumée, notamment sur les sujets d’urgence que sont les réformes fiscales et sociales, nuance Marc-Antoine Boidin, vice-président du Snac. Toutefois, c’était le temps politique. Il est temps désormais de passer à l’action. Nous restons dans l’expectative et poursuivons notre mobilisation. »
Les premier rendez-vous auront lieu dès la mi-février au ministère de la Culture. En attendant, une assemblée générale se tient ce vendredi à Angoulême, qui pourrait décider de nouvelles actions durant le Festival qui se tient jusqu’à dimanche. La cérémonie de remise des Fauves, samedi soir, devrait être une tribune privilégiée.