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Ces derniers temps, on voit le ministère de la Culture, et singulièrement la ministre, lutter avec force pour la reconnaissance de l’importance du ministère et de son action en direction des artistes, des publics et des établissements culturels.

Participant à une rencontre organisée par la Présidence grecque de l’Union européenne, j’écoutais les représentants du ministère de la Culture et des Sports de la Grèce, et je me disais qu’il serait opportun, dans l’ensemble des pays d’Europe, de rattacher le tourisme – plutôt que le sport - au domaine du ministère de la culture. Le chiffre d’affaires du tourisme culturel représente environ un quart du chiffre d’affaires du tourisme dans certains pays d’Europe, et plus encore dans d’autres. Mais partout le patrimoine exerce un effet de levier sur l’économie. Rapprocher les deux domaines, culture et tourisme, c’est reconnaitre l’importance de cet effet, et réfléchir à la manière de mieux valoriser la richesse patrimoniale des pays d’Europe.

Bien sûr, cela suppose une conception très large du patrimoine, qui inclut aussi bien les monuments, les musées, que le patrimoine naturel. On pourrait alors mieux articuler les deux domaines du patrimoine, patrimoine bâti d’un côté, paysages de l’autre côté.

Le livre et les bibliothèques occuperaient une place centrale dans cet édifice, racontant l’histoire de la préservation des œuvres du passé mais aussi celle des destructions et des violences faites au patrimoine. Je relisais récemment le livre de Fernando Baez, Histoire universelle de la destruction des livres [Fayard, 2008]. Un livre essentiel, à l’heure où des pays affichent si peu de scrupules à détruire leurs monuments puis à réécrire leur propre histoire.

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