Apôtre du ready-made qui transforme un urinoir en œuvre d’art, Marcel Duchamp (1887-1968) reste la référence pour tout critique d’art contemporain en panne d’inspiration. Avec "Marcel Duchamp, la peinture, même", du 24 septembre au 5 janvier, le Centre Pompidou veut aller au-delà du cliché et montrer les tableaux de celui qui, selon la doxa moderniste, a tué la peinture. L’institution accompagne le 17 septembre cette rétrospective d’un catalogue, sous la direction de Cécile Debray, d’un album, d’une monographie, d’un cahier d’activités (Fais comme Duchamp !) ainsi que d’une application pour tablettes.

Par ailleurs, deux monographies sont annoncées : Marcel Duchamp, l’indigène de Patrice Quéréel (éditions des Falaises, 23 septembre) et une BD de François Olislaeger, Marcel Duchamp : un petit jeu entre moi et je (Actes Sud, 1er octobre). L’œuvre conceptuelle de Duchamp est matière à interprétations nourrissant le rayon essais, comme Marcel Duchamp et le refus du travail de Maurizio Lazzarato (Les Prairies ordinaires, 21 octobre) ou L’énigme Marcel Duchamp (Hazan, 17 septembre) du philosophe Philippe Sers. Enfin, Allia publie Rire et se taire, texte du compositeur John Cage sur l’artiste, et vient de rééditer les précieux entretiens entre Marcel Duchamp et Pierre Cabanne, réalisés en 1966.