Vivendi / Lagardère

Editis : plus que trois candidatures retenues pour la reprise ?

Le groupe italien Mondadori pourrait avoir quitté les négociations pour le rachat d'Editis - Photo Illustration Pixabay

Editis : plus que trois candidatures retenues pour la reprise ?

Selon Le Monde, il ne resterait plus que trois projets de reprise du groupe Editis encore en lice. Les noms de l'acquéreur final ou des deux candidats sélectionnés pourraient être révélés mercredi.

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Par Éric Dupuy
Créé le 06.03.2023 à 16h42

A deux jours de la date avancée par Vivendi pour révéler les noms du ou des acquéreurs d’Editis, mis en vente en juillet dernier par le groupe de Vincent Bolloré, Le Monde assure que trois projets de reprise sont actuellement en lice, contre quatre il y a encore quelques semaines. Il s'agit de ceux de Reworld Media, Québecor et du trio Kretinsky-Sterin-Courbit.

Exit Mondadori 

Longtemps nommé mais jamais réellement envisagé par les observateurs, le projet de rachat prêté à Mondadori, détenu par la famille de l’ancien dirigeant Silvio Berlusconi, semble écarté. Le retour dans l’Hexagone du groupe de média transalpin, qui avait vendu sa branche française à Reworld en 2019, ne passerait donc pas par Editis.  

En ce début de semaine, les regards se tournent donc vers le canadien Québecor, dont l’intérêt pour Editis s’est manifesté sur le tard fin janvier, vers le groupe de presse français Reworld et vers le trio formé par Daniel Kretinsky, Stéphane Courbit et Pierre-Édouard Stérin. Lazard, BNP Parisbas et Hottinguer, les trois banques mandatées par le groupe de Vincent Bolloré, font des va-et-vient entre ces candidats, Vivendi et la Commission européenne qui scrute de près cette cession dans le cadre de l’enquête approfondie du rachat de Lagardère par Vivendi.

Les salariés contre une mise en Bourse

Par ailleurs, les représentants du personnel du groupe Editis, se sont prononcés contre l’introduction en Bourse de leur société ainsi que le souhaite Vincent Bolloré. Le comité social et économique d'Editis a reçu jeudi dernier le rapport qu'il a commandé au cabinet Secafi Alpha pour "information consultation". Ses conclusions sont sur une éventuelle mise en Bourse sont dénuées d'ambiguité : « l’analyse des risques et opportunités liés à ce projet montre que l’opération ne présente aucun avantage majeur pour l’entreprise ou ses salariés ». Selon nos informations, en dépit des interrogations qu'il soulève à la Commission européenne, Vivendi tiendrait encore à ce schéma, quitte à prendre le temps de le réaliser.    

Vers un nouveau tour d’enchères ?

Après de nombreux reports (fin décembre, fin janvier puis mi-février), l’annonce du repreneur final d'Éditis pourrait à nouveau connaitre un délai supplémentaire. Selon la Lettre A, la direction de Vivendi ne serait pas satisfaite des dernières offres présentées. Dès lors, le groupe a la possibilité de mettre en balance deux projets de reprise et/ou de refaire un tour d’enchères avec les candidats. De source proche du dossier, si la volonté d’avancer au plus vite sur la cession d’Editis de la part de Vivendi est vive, le groupe ne s’interdirait pas un nouveau report. Légalement, aucune date butoir n'est inscrite dans le projet de cession. Cependant, il est convenu qu’avant le 23 mai, date de la fin légale de l’enquête antitrust de la Commission européenne, le repreneur d’Editis doit être clairement identifié, sans quoi le rachat de Lagardère par Vivendi pourrait être retoqué par Bruxelles.   

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