L’Amazonie pleure l'un de ses plus fidèles admirateurs. Márcio Souza s’est éteint le 12 août 2024 à Manaus, la ville qui l’a vu naître. Les éditions Métailié, qui publiaient ses ouvrages en français, lui ont rendu un dernier hommage dans un communiqué. « Il était l’un des plus brillants représentants de la culture amazonienne, considère l’éditeur. Il défendait la culture et l’histoire de sa région. »

Et en effet, l’Amazonie ne quittera jamais les écrits de l’auteur brésilien, qui fut également metteur en scène de théâtre et d’opéra. Mad Maria, son premier roman traduit en français (par Jacques Thiériot), dénonçait les agissements des grands groupes financiers américains qui, au début du XX^e siècle, profitaient de gouvernements peu scrupuleux pour installer leurs chemins de fer en pleine forêt amazonienne.

Un écrivain engagé

Dans le roman-feuilleton L’empereur d’Amazonie (2017, trad. Béatrice de Chavagnac, préface de Jorge Amado), Márcio Souza contait « la grande épopée de l’Amazonie » à travers le personnage d’un conquistador haut en couleur. Cet engagement dépassait le cadre strict de la littérature : il œuvrait auprès de la Fondation culturelle de l’Amazone, et faisait partie de l’Académie amazonienne des lettres.

Son dernier livre, Amazonie. Histoire de la période précolombienne aux défis du XXI^e siècle, paraîtra le 4 octobre.