Pierre Mertens s'est éteint le 19 janvier à Watermael-Boitsfort, en Belgique. Figure incontournable du paysage littéraire outre-Quiévrain, il était à la fois écrivain, universitaire, avocat spécialisé en droit international, poète et critique au quotidien belge Le Soir.
Disparu à l'âge de 85 ans, Pierre Mertens est né en 1939 de parents juifs - ce qui l’oblige à vivre caché pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale. Dès 11 ans, il se lance dans l’écriture d’une pièce de théâtre dans le cadre de son parcours scolaire.
Un écrivain engagé
Rapidement, l'auteur se forge une conscience politique et sociale - notamment lors de la Guerre d’Algérie - ce qui le pousse à produire des œuvres engagées. À partir de 1969, il publie des romans et nouvelles, largement influencé par Franz Kafka. Il remporte le prix Médicis en 1987 pour Les éblouissements (Seuil), ce qui lui vaut une reconnaissance internationale.
En parallèle, Pierre Mertens entreprend des activités de juriste en se spécialisant notamment dans les combats pour les Droits de l’Homme. Ces nombreux soutiens et prises de paroles - en dénonçant par exemple le génocide au Biafra, la torture en Irlande et les prisons du dictateur chilien Augusto Pinochet - lui font intégrer l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique où il est élu en 1989. La même année, il est nommé chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française.
À 85 ans, Pierre Mertens laisse en héritage une œuvre dense, ponctuée de titres marquants.