Dans Cannibale lecteur (Favre, 14 février), le P-DG des librairies Payot, Pascal Vandenberghe, réunit ses chroniques littéraires parues dans Antipresse, rendant hommage aux livres sans lesquels il n'en serait « pas là aujourd'hui ». « Je pense que tout ce que j'ai fait dans ma carrière était une manière, inconsciente puis consciente, de rembourser la dette morale que j'ai envers les livres », analyse le sexagénaire.

Né dans une famille de non-lecteurs et « peu fait pour l'école » qu'il a quittée à 16 ans, Pascal Vandenberghe a bâti sa compréhension du monde à travers des lectures boulimiques qu'il entame à l'adolescence. « Je n'avais pas d'argent, c'est grâce aux bibliothèques que j'ai pu me forger cette culture, d'où mon attachement à la démocratisation du livre. »

Passionné mais sans expérience, il décroche un poste de libraire à la Fnac de Metz où il restera onze ans. Après des années dans l'édition, dont deux à la direction commerciale de La Découverte, il arrive à la tête des librairies Payot en 2004. Alors que ses fonctions l'éloignent de la proximité immédiate des livres, sa chronique lui permet de rendre justice à Anatole France, Saint-Simon, Léon Bloy, ou Vassili Axionov. Pauline Leduc