Le géant du commerce électronique américain Amazon a publié le 22 juillet ses résultats trimestriels, du 1^er avril au 30 juin 2010.

Les ventes progressent de 41% comparé au même trimestre en 2009, s'établissant à 6,57 milliards de $. Le bénéfice net, moins élevé que prévu, s'élève à 207 millions de $ et enregistre une hausse de 45%. Même le bénéfice opérationnel, qui a pourtant grimpé de 71% (270 millions de $) est inférieur de 16% aux attentes. Jeff Bezos, le P-DG du groupe, a préféré privilégier les investissements, et donc une hausse des coûts. Par conséquent, les marges fondent chez Amazon et, logiquement, l'action a chuté de 10% en bourse depuis l'annonce de ces résultats.

Les ventes en Amérique du nord (3,59 milliards de $, +46%) augmentent davantage que celles sur les marchés internationaux du groupe (2,98 milliards de $, +38%). Amazon ne communique aucun chiffre par territoires (Royaume Uni, Allemagne, Japon, Chine et France). Durant ce trimestre, Amazon.co.uk et Amazon.de se sont diversifiés en proposant des produits alimentaires.

Cependant, sur les marchés internationaux, les ventes de produits « culturels » restent prédominants, alors qu'en Amérique du nord, ce sont les autres produits qui sont majoritaires dans le chiffre d'affaires. Amazon tire sa croissance de cette diversification vers d'autres secteurs , au détriment de ses métiers fondamentaux (livres, musique, dvd...). Bezos a insisté lors de sa conférence de presse, vendredi 23 juillet, sur la croissance à deux chiffres des ventes de livres imprimés tant au deuxième trimestre que sur l'ensemble du premier semestre.

Par ailleurs, le cybermarchand souligne que sur les douze derniers mois, le chiffre d'affaires de son portail sur les téléphones mobiles s'est élevé à un milliard de dollars.

Amazon prévoit des ventes comprises entre 6,9 et 7,6 milliards de dollars pour le troisième trimestre, soit une progression de 27 à 40% par rapport au trimestre correspondant en 2009. Le bénéfice, là encore, devrait être inférieur aux estimations. Amazon prévoit une marge de 3 à 4% quand les analystes anticipaient 5%.