En Allemagne, le mois de décembre est aussi crucial pour le commerce du livre qu’en France et cette fin d’année s’annonce plutôt prometteuse en librairie. Outre les ventes en ligne qui poursuivent leur croissance, le commerce dans les points de ventes traditionnels s’est apparemment stabilisé. Même le mois de novembre qui avait débuté au ralenti s’est bien comporté sur la fin.
 
Cependant, en regardant de plus près, la stabilisation du chiffre d’affaires tient particulièrement à la hausse du prix de vente des livres à un an d’intervalle, tandis que la quantité d’exemplaires vendus baisse. Selon les données du magazine professionnel allemand Buchreport, cette tendance est apparue dans le courant de l’année. Pour le mois d’octobre par exemple, le nombre d’exemplaires vendus fléchit de 4,6%, une baisse largement compensée par une hausse du prix moyen (+3%).  

La question du “juste prix” fait débat parmi les professionnels allemands depuis plusieurs années, et a abouti à une augmentation moyenne du prix de vente des livres depuis janvier de 2%.
 
Un cadeau idéal
 
Les livres sont toujours prisés comme cadeaux de Noël. Selon un sondage de l’association commerciale allemande Handelsverband Deutschland (HDE), ils se trouvent au troisième rang des cadeaux préférés des Allemands (derrière les bons d’achat et la cosmétique). Le HDE prévoit un budget cadeaux 2016 supérieur à celui de 2015 et un chiffre d'affaires record pour ce Noël. Selon leurs prévisions, les dépenses pour les cadeaux de Noël augmenteront de 4% à un an d’intervalle, pour atteindre 477 euros par personne.
 
L’association prévoit des ventes au détail qui atteindront 91,1 milliards d'euros en cumulé pour novembre et décembre, soit une augmentation de 3,9% par rapport à 2015. Les ventes en ligne sont estimées à 12,3 milliards d'euros (+12%).
 
Les points de ventes physiques restent le principal circuit d’achat pour les Allemands. En effet, selon une enquête d’Ernst & Young qui a demandé aux Allemands où ils veulent acheter leurs cadeaux, 71% des gens préfèrent l’achat dans les librairies physiques (2015 : 75%), 9% favorisent le commerce en ligne (2015 : 11%) tandis que 20% n’ont aucune préférence (2015 : 14%).