Disparition

Le poète et romancier haïtien Anthony Phelps est décédé à l’âge de 96 ans. Les éditions Bruno Doucey, qui ont publié quatre de ses ouvrages en France, rendent hommage à l’auteur dans un communiqué : « C’est un ami, un frère, un pilier de notre maison d’édition qui s’est éteint le 11 mars dernier, nous laissant sans voix », ont déclaré Bruno Doucey et Murielle Szac, les deux fondateurs.

Reconnu pour son œuvre poétique, Anthony Phelps a publié 18 recueils de poèmes, mais également quatre romans, un recueil de nouvelles, deux pièces de théâtre et un recueil de contes.

Né en 1928 en Haïti, Anthony Phelps a participé à la fondation du mouvement Haïti Littéraire. Opposant à la dictature des Duvaliers (1957-1986), il connaît la prison et l’exil en 1964. « Chaque Haïtien connaît son texte phare "Mon Pays que voici", cet immense chant lyrique de résistance et de liberté dont l’enregistrement circulait partout sous le régime », rappellent les éditions Bruno Doucey.

Traduit dans plusieurs langues

Depuis Montréal, sa terre d’accueil, Anthony Phelps avait publié en 2012 Nomade, je fus de très vieille mémoire, une anthologie rassemblant cinquante ans de poésie. Traduit dans plusieurs langues et deux fois lauréat du prix de Poésie Casa de las Americas de Cuba, l’ouvrage figure au catalogue de Bruno Doucey.

Anthony Phelps a été lauréat du 27e prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde en 2016 pour Je veille, incorrigible féticheur (Bruno Doucey) et a obtenu en 2017 le Grand prix de poésie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, entre autres distinctions.

Mon pays que voici, sa dernière publication chez Bruno Doucey, a été publié en 2023.

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