Faute d’avoir pu ramener de déportation ses dessins, il les reproduit de mémoire. En 2005, il avait déclaré : "Je n’ai jamais pensé que les dessins que je faisais dans les camps étaient un acte de résistance. Je dessinais, tout simplement." Devant l’avancée des troupes soviétiques, il se retrouve en février 1945 au camp de Buchenwald. Walter est à ce moment protégé par l’organisation clandestine de Résistance qui le fait passer dans le "Grand camp" où il est enregistré comme électricien. En échange, ils l’engagent à témoigner par le dessin des épreuves subies, une fois la liberté retrouvée.
Né en 1927 en Pologne, Walter Spitzer dessine dès l’âge de quatre ans. Dès l’invasion de la Pologne, le 1er septembre 1939, il est persécuté au sein des ghettos et des camps de travail forcé. A la libération, il suit un ami rencontré dans un camp vers la France. Il y entame des études à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il avait également témoigné de son expérience dans Les Auschwitz : témoignages avec Georges Snyders et Jacqueline Fleury, en 2012 chez Rodéo d'âme.
Le Mémorial de la Shoah qui salue la mémoire de "l'un des grands artistes de la mémoire de la Shoah" avait organisé une rencontre en 2018 intitulée : "Walter Spitzer, "L’alliance avec un peuple"" d’Andras Solymos, dans le cadre de la commémoration de la rafle du Vél’d’Hiv.