Marchant toute sa carrière dans l'ombre littéraire de son père, John Fante (Demande à la poussière, La route de Los Angeles...), Dan Fante avait grandi à Los Angeles avant de s'installer à New York, où il a enchainé les petits boulots : commercial, chauffeur de limousines, de taxi, laveur de carreaux ou encore gardien de nuit dans un hôtel. Ayant combattu l'alcoolisme tout au long de sa vie, il portait tatoué sur l'avant bras "Nick Fante, dead from alcohol, 1-31-42 to 2-21-97" en hommage à son frère décédé.
"Je le connaissais depuis 20 ans. C'était un homme incroyablement généreux", explique Mark Safranko à Livres Hebdo. "Bien sur, je connaissais son travail, mais je l'estimais bien plus en tant qu'ami".
C'est seulement à l'âge de 45 ans que ce disciple de Bukowski et d'Hubert Selby Jr parvient à se faire publier pour la première fois. Il laisse derrière lui une tétralogie autobiographique composée de Les Anges n'ont rien dans les poches (Robert Laffont, 1996, réédité par Points en 2015 sous le titre Rien dans les poches), La Tête hors de l'eau (Christian Bourgois, 2001, réédité par 13e Note en 2012), En Crachant du haut des buildings (Chistian Bourgois, 1999, réédité par 13e Note en 2013) et enfin Limousines blanches et blondes platine (13e Note, 2010). Les éditions 13e Note aujourd'hui disparues avaient été créées en France au départ pour éditer Dan Fante et les auteurs héritiers de la Beat Generation, dont Mark Safranko .
Il est également l'auteur de Point Dume, roman policier publié en 2014 chez Seuil. Côté poésie, il laisse deux receuils : De l'alcool dur et du génie (13e Note) et Bons baisers de la grosse barmaid : poèmes d'extase et d'alcool (13e Note).