Croquis étrusques, de D. H. Lawrence

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Croquis étrusques, de D. H. Lawrence

Héloïse Courty, directrice de la médiathèque L’Echo au Kremlin-Bicêtre

Par Christine Ferrand
avec Créé le 20.03.2015 à 20h02 ,
Mis à jour le 23.04.2015 à 10h06

"J’avais perdu ma mère et venais d’enfanter. J’avais soufflé mes 30 bougies et ne comprenais plus rien à mon âge. Toujours animée par une grande vitalité, dont je ne savais que faire, elle m’embarrassait pour devenir adulte, croyais-je.

Croquis étrusques est une ode à la "spontanéité", au "trop-plein de vie", à "l’enthousiasme" et à la "vitalité" des Etrusques alors que D. H. Lawrence parcourt l’Ombrie en témoignant en toile de fond d’une Italie qui sombre dans le fascisme.

Je me figurais alors l’âge adulte comme une sorte de répression à la vitalité.

On y lit des phrases bouleversantes de fraîcheur et d’émerveillement. J’ai lu cette fascination comme une autorisation à devenir femme en laissant s’exprimer l’ambivalence du jaillissement printanier. La violence tournée du côté de l’éclosion, du bourgeonnement de la beauté. D. H. Lawrence m’a dit alors que la morgue du monde, c’était la négation de cette vitalité. Mon corps est devenu beau et n’a plus eu peur d’être joyeux."

20.03 2015

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