La librairie Maupetit de Marseille, ville où le couvre feu est en vigueur depuis le 10 janvier, ouvre ses portes à 9h30 et les ferme à 17h30, tout comme la librairie du Mau à Chalons en Champagne (Marne). De son côté, la librairie Charlemagne à Toulon (Var) ne réduit ses horaires que d'une heure et opte pour une fermeture à 18 heures.
Des avantages à la situation
A Angers, ville où le couvre-feu n'est en vigueur que depuis le 16 janvier, le gérant de la librairie Richer voit dans cette situation "un avantage parce qu'il n'a pas à placer de salariés en chômage partiel". La boutique a adapté ses horaires, tire le rideau à 17h45 et maintient son système de réservation en ligne.
Marine Couturier de la librairie Autrement Dit, située à Dijon, où le couvre feu est instauré depuis le début du mois, constate également une situation "plus confortable" pour les salariés. Si la librairie est ouverte de 10h à 17h45, les salariés sont presents dès 9h pour le travail administratif. Ce qui les rend "plus présents" pour les clients en journée. "On a fait de très beaux samedis" remarque-t-elle. La directrice de Gibert Jeune à Paris confirme cette même tendance.
Le mois de janvier, "une bonne période"
Le maintien des système de commande en ligne ou encore les hausses de fréquentation le samedi ou sur les pauses déjeuner peuvent venir "combler" une partie importante de la perte du chiffres d'affaires. "On fait d'ordinaire une bonne partie de notre chiffre d'affaires entre 16h30 et 18h30" déplore Léa Müller, de la librairie du Mau, avant d'ajouter que "ce qu'elle perdait la semaine, elle le comblait avec la hausse de frequentation qu'elle note depuis le début de la mesure."
De son côté, Marine Couturier salue l'instauration de la restriction sanitaire à une "bonne période", estimant qu'une telle mesure au second semestre aurait été plus compliquée.