Coupe du monde

Cecilia Andreucci est directrice du marketing de la plus grande librairie du Brésil, Livraria Cultura, avec 8 millions de titres en base et 5 000 m2 sur la Paulista, avenue principale de São Paulo. Et en cette période de Coupe du monde, elle doit redoubler d’inventivité pour attirer les lecteurs. Car au royaume de Pelé, le football est roi, au point que lorsque la Seleção joue, la journée est fériée. Les ponts entre le football et le livre ne sont pas évidents et les amateurs de ballon rond se ruent plus volontiers dans les bars que dans les librairies. "Lors de la précédente Coupe du monde en Afrique du Sud, nous avons enregistré une baisse de l’activité de 5 %, raconte-t-elle. Alors pour un Mondial au Brésil, nous prévoyions une dégradation des ventes de plus de 15 %. Pour le moment, elle se limite à - 7 %." Et pour arriver à ce résultat, les 18 librairies de cette entreprise familiale, créée en 1947, ont prévu tout au long de la compétition 90 événements, misant sur la contre-programmation avec des concerts de jazz, des animations jeunesse, mais aussi des corners dédiés au pays avec des ouvrages dans les diverses langues "pour toucher les 600 000 touristes étrangers attendus pour le Mondial". Et, finalement, les soirées football avec des dédicaces sur l’abondante littérature parue à l’occasion du Mondial ont remporté un certain succès. D’ailleurs, sur l’ensemble du marché, "Le guide politiquement incorrect du football" se place cette semaine en 5e position des ventes du rayon non-fiction, selon PublishNews, et "La face cachée du football" s’installe à la 9e place. Anne-Laure Walter

27.06 2014

Auteurs cités

Les dernières
actualités