Je mettrais les livres dans trois catégories différentes, et sans ordre de valeurs : le livre de collectionneur, que l’on veut avoir dans sa bibliothèque, et qui compte pour son apparence autant que pour son contenu. A l’autre extrémité, celui que l’on met dans sa poche, un manifeste, un roman qui se lit dans le métro, qui peut facilement être remplacé par une liseuse, même si je préfère le livre papier car j’ai plaisir à écrire des choses en marge.
Architecte (réalisations en cours : zoo de Vincennes ; ville nouvelle de 40 000 habitants à Saint-Domingue ; Carnal Hall, pour l’école du Rosey à Rolle) et professeur à l’Ecole d’architecture de l’université de Columbia. Vient de publier Architecture concepts : red is not a color chez Rizzoli.- Photo MARTIN MAI
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Par exemple
Petite poucette de Michel Serres ou
Mythologies de Roland Barthes. Entre les deux, en laissant de côté les informations techniques plus faciles à consulter sur Internet, il y a ces livres intéressants qui ne sont pas de la consommation courante, mais que j’aime avoir en ouvrages de fond, comme
La modification de Michel Butor. Les livres sont mes racines, j’en possède 10 000 à 12 000, et avoir dû m’en séparer le temps d’un déménagement m’a rendu très malheureux. Quand un livre me plaît, j’en parle à tout le monde, mes enfants, mes étudiants, j’en fais une véritable propagande. Mais que faire pour aider le livre ? Je me repose la question de l’objet, car j’aime l’avoir dans la poche ou sur la table. Il faut développer une stratégie de l’objet, l’amener à être différent de ce que l’on peut avoir sur un écran.