NICE

La nouvelle médiathèque du quartier de l'Ariane à Nice.- Photo DR/VILLE DE NICE

Fin de journée ordinaire à la bibliothèque Léonard-de-Vinci, qui a ouvert ses portes en novembre dernier dans le quartier de l'Ariane à Nice : une kyrielle d'enfants, certains accompagnés de leurs parents, s'agglutinent devant les écrans ; des ados se réfugient sur une banquette dans un coin et discutent bruyamment ; un groupe d'élèves avec leur enseignante envahissent le hall et se dirigent directement vers une salle spécifique pour y faire du soutien scolaire. Ahmed, médiateur costaud et souriant, va et vient dans l'établissement, calmant les uns, grondant ou conseillant les autres...

Dans ce quartier de Nice en rénovation urbaine depuis 2007, le nouveau bâtiment de 650 m2, entièrement de plain-pied, fonctionnel et agréable avec ses deux patios, joue plusieurs rôles aux côtés des écoles et collèges du quartier : lieu de convivialité, outil pédagogique, centre social... Sa construction, à l'endroit où se tenaient quelques mois plus tôt les barres d'un immeuble, n'a pas été de tout repos. "Nous avons dû essuyer plusieurs cambriolages avant son ouverture, reconnaît la directrice du réseau des bibliothèques de Nice, Françoise Michelizza, mais peu à peu l'équipement a été adopté par la population qui y découvre des services auxquels elle ne s'attendait pas : connexion Wi-Fi, méthodes de langues, DVD, livres neufs et choisis pour un public familial..."

Entièrement gratuite

La bibliothèque Léonard-de-Vinci (ce sont les habitants qui ont choisi son nom) est un des 14 équipements de quartier du réseau de Nice, qui se modernise peu à peu. En mars ouvrira une nouvelle bibliothèque dans le quartier Pasteur, également en rénovation urbaine. Et, à l'automne, un autre équipement prendra place dans un étonnant projet global d'aménagement de l'ancienne gare du Sud.

Le réseau des bibliothèques (budget : 2,4 millions d'euros) a un atout majeur : son entière gratuité (comme tous les lieux culturels à Nice). Plusieurs initiatives comme l'ouverture du dimanche de la BMVR Louis-Nucéra, l'allongement de l'heure d'ouverture de la bibliothèque patrimoniale jusqu'à 21 heures, la possibilité d'emprunter et de rendre les documents dans tout le réseau ont permis de ne pas perdre d'usagers (40 000 emprunteurs actifs et environ 70 000 usagers actifs non inscrits). Restent quelques archaïsmes qui devraient peu à peu évoluer : pas d'automatisme dans les prêts et retours, pas de boîte de retours à l'extérieur des bâtiments, des horaires d'ouverture limités pour les bibliothèques de quartier...

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