La romancière y est retenue sur la base de trois chefs d'accusation : "propagande en faveur d'une organisation terroriste", "appartenance à une organisation terroriste" et "incitation au désordre".
Son arrestation fait suite à la fermeture par la 8e cour criminelle d'Istanbul du journal Ozgun Gundem, dont elle est membre de la rédaction et du conseil d'administration. Vingt autres journalistes de ce quotidien auraient également été arrêtés, d'après le Pen International. Le quotidien d'opposition est connu pour ses positions pro-Kurdes et a été fermé par décret en même temps qu'une centaine d'autres médias et maisons d'édition. Cette vague d'arrestation et de répression menée par le gouvernement Erdogan fait suite au coup d'Etat manqué en Turquie le 15 juillet dernier.
Pétition en ligne
"Vendredi, un premier collectif d'auteurs turcs s'est réuni pour élaborer une pétition demandant sa libération. Ce matin, un comité de soutien s'est mis en place et a commencé un sit-in face à la prison pour demander sa libération", relate l'agent littéraire Pierre Astier sur Facebook. Une pétition en trois langues (turc, anglais et allemand) circule sur le site change.org.
La semaine dernière, dix grands patrons de l'édition mondiale se sont alarmés dans un texte de ces multiples atteintes à la liberté d'expression. Dans un communiqué daté du 22 août, l'Alliance internationale des éditeurs indépendants, association réunissant 400 éditeurs de 46 pays, appelle également les autorités turques "à libérer immédiatement les éditeurs, mais aussi les auteurs et journalistes actuellement détenus".